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Mars: je suis jeune et riche et cultivé, et je suis malheureux, névrosé et seul

Résumé
Fils d'une famille patricienne de Zurich, celui qui a écrit ce livre sous un pseudonyme fut ce qu'on appelle un enfant bien élevé. Dans la somptueuse villa, au bord du lac, régnait l'entente parfaite. Un certain ennui aussi, qui tient à la bienséance. Pressé d'écrire car il se sait condamné par un cancer qui ne lui laissera aucune chance, Zorn décrit les travers de ses parents et de la bourgeoisie suisse. Avec une ironie noire teintée d'humour, jamais les contraintes et les tabous qui pèsent, aujourd'hui encore, sur les esprits soi-disant libres, n'ont été analysés avec une telle pénétration. Jamais la fragilité de la personne, ce rapport, toujours précaire et menacé, entre le corps et l'âme, qu'escamote souvent l'usage commode du terme psychosomatique, n'a été décrite avec une telle lucidité, dans une écriture volontairement neutre, par celui qui constate ici, très simplement, qu'il a été " éduqué à mort ". Il avait trente-deux ans.
Durée: 9h. 44min.
Édition: Paris, Gallimard, 2003
Numéro du livre: 14781
ISBN: 9782070373680
Collection(s): Folio

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Résumé: La vie de l'écrivain écossais Robert Louis Stevenson (1850-1894) recèle des mystères jamais élucidés. Grand voyageur, rêveur et chef de clan, Stevenson passe les dernières années de sa vie sur les îles Samoa, mais la fortune qu'il y affiche ne peut provenir de ses succès littéraires. Et s'il avait pris la chasse au trésor à la lettre ? Parti sur ses traces, Capus livre un passionnant récit d'aventure qui, s'il fourmille de pirates et de trafics en tout genre, fait aussi la part belle aux trésors de l'âme, matière première de tout écrivain.
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Résumé: Quatrième de couverture : "Longtemps j'ai eu le temps. C'était quand ma mère vivait. J'étais désagréable avec elle, ingrat, méchant, je me disais: j'aime ma mère. Elle le sait ou elle finira bien par le savoir. J'ai le temps. En attendant, le temps passait. Je rencontrais ma mère, je la blessais parce que tout en elle me blessait. Son esprit était droit, sa pensée juste, son élégance de bon goût, sa taille bien prise, son regard d'un bleu un peu gris était pur et nie voyait. Et moi je n'étais pas digne de ce regard. " Un fils parle de sa mère. Sa mère, " le contraire de la vanité et du tapage", lectrice de La Fontaine au regard bleu clair, et lui, l'écrivain, Jacques Chessex, l'excessif, le mauvais fils, le fils rebelle...
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Résumé: Jacques Chessex n'a jamais été un enfant: il prétend n'avoir pas connu ce bonheur, ni la nostalgie de ce bonheur. (...) Né en 1934 en terre calviniste, il a grandi sur les bords du lac Léman en simulant chaque jour la joie, la politesse, l'insouciance. Cette enfance-là n'en finissait pas: il rongeait son frein, aspirait à être un homme. A quinze ans, il découvrit l'amour, et, encouragé par son professeur, Jacques Mercanton, publia ses premiers poèmes dans sa vingtième année. C est alors que son père, Pierre Chessex, directeur de collège, étymologiste du Pays de Vaud, se tira une balle dans la tête. Pendant quatre jours, le fils veilla celui dont, tout à son impatience de devenir adulte, il n'avait pas su écouter le désespoir ni comprendre la violence. je n'aurai jamais assez de regret pour sonder et revivre le regret de cet aveuglement, écrit Jacques Chessex dans un livre magnifique et déchirant, un livre d'éternel orphelin où il explore son passé avec rage, explique sa propre autodestruction par l'alcool et conclut: Il y a en moi un poids de la douleur que rien, je le sais calmement, n'épuisera. Depuis Carabas, en 1971, Chessex n'avait pas écrit de texte autobiographique. Il s'était consacré au roman, à la nouvelle, à la poésie, à l'essai. Il s'évitait. Voici qu'il se retrouve sans s'épargner dans ce texte âpre qui témoigne d'une étonnante mémoire olfactive odeurs de la terre, du lac, des femmes almées, des tartes aux cerises que sa mère préparait, de la poussière de blé, odeur de son père qui agonise dans une chambre d'hôpital où son fils a laissé son âme et conçu, à tout jamais, une fascination pour " l'imparfait " et ses ruines. Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur